Association Saint Louis pour la recherche sur les Leucémies

 Rapport du protocole intitulé

Autogreffe de cortex ovarien chez la femme

Pr Catherine Poirot

Hôpital Saint Louis, 1 Avenue Claude Vellefaux, 75010 Paris

catherine.poirot@aphp.fr

Médecine Sorbonne Université, 4 Place Jussieu, 75005 Paris

La préservation de la fertilité avant traitement gonadotoxique fait maintenant partie intégrante de la prise en charge des patientes souffrant de pathologies malignes. Parmi les techniques de préservation de la fertilité, la conservation de fragments ovariens est une technique dont l'efficacité en termes de restauration de la fertilité a été prouvée depuis 2004, date de la naissance du premier enfant né après autogreffe de cortex ovarien préalablement cryoconservé.

Notre protocole de greffe d’ovaire (protocole CAROLéLISA) s’est inscrit dans le cadre de la restauration de la fertilité par autogreffe de cortex ovarien préalablement cryoconservé. Il a permis de proposer, à des femmes en désir d’enfants, une greffe de cortex ovarien pour les aider à devenir mère. Ce protocole avait permis la prise en charge de 40 patientes et la naissance de 11 enfants bien portants et deux grossesses sont en cours. Ce qui représente un taux de femmes qui ont eu au moins un enfant de 27,5%, résultat identique à celui des autres équipes internationales.

Grace à la subvention donnée par l’Association Saint Louis, il nous a été possible de prévoir la poursuivre cette prise en charge pour 10 patientes supplémentaires. Huit ont déjà bénéficié d’une greffe d’ovaire depuis février 2018. Deux ont eu un retour de l’activité de leur fonction ovarienne. Pour les autres, les greffes sont trop récentes pour qu’elles aient un retour de leur fonctionnement ovarien, l’ovaire ne reprenant ses fonctions que 5 à 6 mois après la greffe de cortex ovarien. Elles sont toujours en suivi post greffe.

Quatre autres patientes sont, à ce jour, en attente de greffe de cortex ovarien.